Rappelons que la catégorisation des permis de conduire est variable selon l'exigence de chaque pays, compte tenu de la diversité des systèmes de circulation routière adoptés. Mais dans cet article, nous parlerons essentiellement du permis de conduire français de catégorie B. Nous vous informerons successivement de ses caractéristiques, de ses conditions d'obtention, et des diverses démarches à entreprendre pour son acquisition.

Les caractéristiques du permis de conduire de catégorie B

Le permis de conduire de catégorie B, appelé aussi permis de conduire "véhicule léger" est une petite carte représentant la prérogative de pouvoir piloter un véhicule à moteur et de circuler seul sur une route principale. On peut généraliser comme suit les caractéristiques du permis de conduire de catégorie B. Tout d'abord, le permis B ne convient qu'à des voitures légères à PTAC n'excédant pas 3.500 kg et comportant 9 places assises au maximum, y compris la place du chauffeur. Si la voiture en question est reliée à une remorque, il faut que le PTAC de cette remorque n'excède pas le poids à vide (PV) du véhicule tracteur. Bref, la somme des PTAC des deux éléments doit être inférieure à 3500 Kg.

On distingue deux sous-catégories de permis de conduire "véhicule léger" : le permis de catégorie B et le permis de catégorie B1. La sous-catégorie B1 se rapporte à la conduite de véhicules tricycles et quadricycles. La puissance nette de ces véhicules doit être inférieure ou égale à 20,4CV, soit l'équivalent de 15 kilowatts. Notons que cette puissance nette n'est autre que la puissance du moteur, retranchée de la perte d'énergie engendrée par la boîte de vitesse. Il s'agit ici d'un calcul communément admis dans la normalisation européenne, à l'exemple des quads. La deuxième sous-catégorie B attribue le droit de conduire des véhicules à quatre roues toutes cylindrées.

Les conditions d'obtention du permis de conduire de catégorie B

Le permis de conduire ne peut pas être accessible si on n'a pas rempli les critères indispensables. Les conditions d'obtention du permis de conduire de catégorie B sont multiples. On distingue entre autres l'âge et la capacité physique. Pour le cas de la sous-catégorie B1, l'âge minimum requis est de 16 ans, tandis qu'il est de 18 ans pour la sous-catégorie B.

Même si le permis de conduire ne vise aucune discrimination pour toute personne ayant atteint l'âge exigé, il est quand même obligatoire pour les personnes présentant un certain handicap de passer un examen médical. Il relève du domaine de compétence de la commission médicale départementale de définir les conditions de validité du permis de conduire, ainsi que les aménagements du véhicule. L'examinateur effectue également un contrôle systématique de la vue. Pour les personnes portant des lunettes de vue, une visite médicale est indispensable afin que les responsables puissent estampiller sur le permis la mention "verres correcteurs obligatoires".

La démarche d'acquisition du permis de conduire de catégorie B

Pour avoir un permis de conduire de catégorie B, une série de formations doit être suivie par le candidat. Comme dans toute étude, il y aura des cours pratiques et des cours théoriques qui devraient se terminer par des examens avant la délivrance dudit permis de conduire. En effet, les formations théoriques communément appelées « épreuves théoriques générales » ou ETG se font en salle ou sur CD-ROM ou sur d'autres supports. On y apprend les codes de la route et toutes les règles y afférentes. La formation à la conduite ne doit débuter qu'à partir de 16 ans. Depuis le 01 janvier 2004, la loi exige que seul un élève titulaire de l'attestation scolaire de sécurité routière de deuxième niveau (ASSR 2) ou de l'attestation de sécurité routière (ASR) peut obtentir des catégories A ou B du permis de conduire.

Les cours pratiques pour l'obtention du permis B, comme son nom l'indique, s'effectuent sur route. Ainsi, ce sera au cours de cette étape de la formation que l'élève s'habituera à conduire sur les routes, dans la ville, sur l'autoroute, ..et y acquérir des expériences. Toutefois, il est possible de faire un apprentissage anticipé dénommé A.A.C ou Apprentissage Anticipé de la Conduite, ceci en parallèle avec la formation au sein d'un centre habilité. Ce concept se déroule comme suit : l'aspirant effectue un apprentissage de conduite sur route accompagné par une personne qui n'est pas forcément du service routier ou qui n'émane pas du Ministère des Transports et de personnels de La Prévention Routière, mais qui remplit les conditions ci-après. L'accompagnateur doit avoir son permis de conduire B d'au moins 3 ans, et il doit avoir 28 ans. En plus, le véhicule utilisé au cours de l'apprentissage devrait faire l'objet d'une extension d'assurance. De même, l'élève et l'accompagnateur devront présenter aux forces de l'ordre, le livret d'apprentissage A.A.C. en sus des documents pour le conducteur et le véhicule.

La démarche d'acquisition du permis de conduire de catégorie B se termine par une suite d'épreuves théorique et pratique auxquelles participe activement l'élève. D'abord, une interrogation orale hors circulation. Dans cette épreuve, l'élève répond à des questions incluant les différents codes de la route et aussi celles qui se rapportent au système de circulation en général. Ensuite, l'examen s'achève par une épreuve de conduite effective d'un quadricycle lourd à moteur pour une durée de 30 minutes. La vitesse de circulation est de 60 km/h au maximum. L'examinateur observe de loin l'aspirant dans une autre voiture reliée par radio. Si éventuellement, l'impétrant échoue après sept tentatives d'épreuves pratiques, il doit catégoriquement reprendre la formation théorique initiale ETG.